Nouvelle Année – Episode 2

4h... 4h22, 5h09, 5h34... Le sommeil avait eu du mal à venir... et inconsciemment, certainement par peur de ne pas se réveiller, Mathieu ouvrait régulièrement les yeux. A quelques minutes de l'heure fatidique, il ne tenait plus. Il éteignit le réveil et se leva. Vite, deux tartines, un bol de lait, une tasse de café et le voilà déjà dans sa voiture par un matin froid et humide. Les yeux encore ensommeillés, mais déterminé, les kilomètres s'enchainent.

Enfin, dans la brume matinale, l’hôtel se découpe. A cette heure-là, le parking est encore plein des véhicules des clients qui s'éveillent à peine. C'est un détail qui avait échappé à Mathieu... Petite contrariété... "Espérons que ce sera la seule" pense-t-il. Mais il sait que Laura ne manquera pas de le lui faire remarquer... Déjà qu'elle va devoir se lever tôt... Si en plus, elle galère pour trouver une place... Mathieu se ressaisit. Il n'a pas beaucoup de temps.

Rapidement, il monte l'escalier qui mène à son étage. Aucun client dans les couloirs. Il fouille frénétiquement dans sa poche, plus à cause du froid que par impatience et en sort une carte magnétique. La porte s'ouvre sur une chambre baignant dans une douce chaleur. Mathieu n'attend pas que ses yeux s'accoutument à la lumière de la pièce, il hôte déjà sa veste. Puis, il allume avec précision chaque bougie. En passant à côté de la salle de bains, il fait couleur la douche. Un dernier coup d'œil... Enfin, il finit de se déshabiller et passe sous la douche, chaude à souhait. Quelques minutes suffisent.

De retour dans la chambre, couvert d'une simple serviette autour de la taille, Mathieu fouille une dernière fois dans son sac. Il cherche une petite boite, de couleur gris foncé. De la taille d'une carte bancaire, elle est parfaite pour recevoir la clef de la chambre. Mathieu avait réfléchi comment passer facilement la carte à Laura. Il la glisse dans la boite puis retire la bande de papier qui protège l'adhésif derrière.

Il entrouvre la porte : un courant d'air glacial s'engouffre. Juste le temps de glisser la main dans l'embrasure et de coller le boitier au pied de la porte.

La porte se referme. Mathieu se jette sur le lit. L'exercice lui fait perdre le seul tissu qui le couvre. Mais cela n'a plus d'importance. Il plonge sous les draps et saisit son téléphone. Il est 6h15.

"Ma chérie. Je t'attends chambre 121. Tu trouveras la clef dans une petite boite au pied de la porte. Surprend moi ! Ici, c'est doux et chaud..."

Il tend la main et éteins la lumière. La chambre baigne désormais dans la seule lumière des bougies. A la télévision, les programmes matinaux se succèdent.

Soudain, un bruit à la porte. Mathieu ouvre les yeux. Il faut croire qu'il s'est assoupi. Il reprend comme il peut ses esprits. A tâtons, la télécommande de la télévision tombe sous ses doigts. Il a juste le temps de l'éteindre.

Dehors, la nuit est toujours là. Seul l'éclairage du parking de l’hôtel perse dans la chambre. Une silhouette se dessine un instant, puis disparait alors que la porte se referme. Mathieu ne bouge pas sous les couvertures. La pénombre règne : quelques bougies ont rendu l’âme. Mathieu perçoit le bruit caractéristique du sac de Laura qui heurte le sol. Puis, le bruit d'une boucle, peut-être de ceinture. Au bruit des talons sur le sol, il comprend qu'elle longe le lit vers la salle de bain. L'interrupteur claque, suivit du bruit de l'eau qui coule. Ses sens sont en éveil. Le bord du lit s'enfonce lorsqu'elle s’assoit. Un bruit de tissus qui glisse se fait percevoir.

- Je ne serai pas longue…

Laura brise le silence complice et s'enferme dans la douche. S'il se concentre sur l'image de Laura, Mathieu sait que ce sera terrible. Il rallume la télévision et zappe. Il abandonne un programme de téléachat pour une chaine musicale. Son corps est brulant d'impatience. Il repasse dans son esprit tous les préparatifs, les petites attentions qu'il a dissimulées ça et là dans la chambre, cachées, mais facilement atteignable...

Le silence se fait sous la douche. Quelques minutes, interminables, s'écoulent avant que la porte ne s'ouvre. Dans le contre jour de la télévision, le corps de Laura apparait un instant. Il disparait furtivement. Mathieu ne bouge pas.

Le drap se soulève. Très vite, une main se pose sur sa cheville droite. Il lève la tête et observe une forme qui serpente dans le lit. La main remonte jusqu'à son genou. Il sent alors la douceur des lèvres de Laura sur son mollet. Les baisers remontent le long de sa jambe, puis passent à l'autre. Ses jambes se trouvent prises entre les bras de la belle. Ses seins effleurent l'intérieur de ses cuisses. La forme qu'il voyait au pied du lit est désormais à portée de main. Les baisers s'attardent à la naissance de ses cuisses. Laure le mordille, l'embrasse, le lèche.

Le drap se soulève juste sous ses yeux au point d'occulter en partie la télévision. La bosse s'affaisse et Mathieu sent son sexe disparaitre dans la bouche de Laura. Il sursaute, tant surpris que désireux. Maintenant qu'elle l'a en bouche, elle le savoure. Ses mains courent sur le bas ventre de Mathieu. Elle le désire, le goute, le gobe, l'avale... Les doigts de Mathieu se plantent dans les draps. Il attendait ce rendez-vous depuis des semaines, depuis qu'il avait pensé à chaque détail... Aujourd'hui, il était enfin l'objet du plaisir de Laura, grâce à lui !

Le fait qu'il ne puisse la voir décuplait son plaisir. Chaque instant était une découverte. Il ne pouvait jamais savoir ce qu'elle allait faire en le devinant dans son regard, ses gestes, ses caresses. Il vivait l'instant au gré des petits coups de langues, de la chaleur de sa bouche, de la douceur de ses lèvres...

Soudain, Laura engloutie littéralement le sexe de Mathieu plus longtemps qu'à l'accoutumé. Il sentit sa langue tournoyer autour de son gland, puis elle se retira. La tête longea le ventre, non sans y semer au passage quelques baisers, puis apparu juste devant son visage. Dans la pénombre, Mathieu devina un regard malicieux et profond. Il aurait voulu à cet instant l'embrasser autant qu'elle l'avait gouté, mais Laura avait un autre projet.

A cheval sur son ventre, elle écarta un peu plus les jambes, tout en appuyant sur les épaules de Mathieu. Au début, il pensa que Laura perdait l'équilibre, mais son insistance lui fit comprendre qu'il fallait obéir.

Il glissa dans le lit jusqu'à se retrouver complètement sur le dos, surplombé par le corps de Laura. Elle, les mains contre la tête de lit, l'observait en penchant la tête. Son regard ne laissa aucun doute, et Mathieu compris le message... Directive qu'il ne prenait pas pour un ordre, mais plus pour une demande... Il aimait lui faire plaisir et si en plus c'était en lui faisant ce que lui aimait aussi, comment parler d'ordre... Mathieu passa les bras derrière les cuisses de Laura. Un dernier regard, comme une confirmation, vers Laura.... puis son regard glissa vers sa poitrine... Mais en premier plan, il s'attarda sur autre chose... sur ce léger duvet qu'il arrivait difficilement à voir... C'est donc au toucher du bout de la langue qu'il le chercha. Il était juste là, à portée... Il pencha la tête pour mieux l'atteindre.

D'un coup de langue il perça la petite toison et atteignit sans peine le chemin qu'elle dissimulait. Le léger soupir de Laura annonçait qu'il avait fait mouche. Mathieu récidiva en le parcourant pleinement. Laura abaissa un peu plus son bassin. Maintenant, Mathieu n'avait que l'embarra du choix pour en prendre possession. Le plat de sa langue arpentait chaque centimètre de ses lèvres. Il commença en plaçant son bout juste au niveau du périnée, puis la plaqua contre cette douce humidité et remonta. Au gré de cette escalade, le reste de sa langue écarta le sillon et s'enfonça doucement en elle. Après quelques allers-retours, Mathieu s'attarda sur le petit puits qu'il avait découvert au cours de son exploration. Autant que sa position le lui permit, il s'y enfonça en agitant le bout de la langue.

L'alternance est bien la clé du plaisir... Sa langue parcourut les lèvres. Mathieu décida de s'occuper de la partie supérieure. Le bout creusa cette tendre ornière jusqu'à heurter sa naissance. Tel un crochet, il leva le petit pédoncule qu'elle dissimulait. Il le porta à la bouche qu'elle s'empressa de téter délicatement. Puis, elle l'abandonna. La langue explora son terrier pour mieux le capturer... Laura dissimulait difficilement son plaisir et quelques gémissements trahissaient son plaisir grandissant. Mathieu, consciencieusement, continua son petit manège. Laura se cambra pour faciliter les attentions de Mathieu. Enfin, elle consentit à lâcher un "Hum, j'adore, c'est bon... prend moi".... Mathieu s'exécuta. Il redescendit et plongea la langue dans son puits. Consciencieusement et minutieusement, sa langue s'agita frénétiquement, aussi profondément qu'il pouvait.

Enfin, un jet libératoire courut le long de sa langue. Intérieurement, il sourit de plaisir... plaisir de son plaisir à elle. Trop rare et si précieux, il ne perdit aucune goute du précieux nectar. Laura respirait avec difficulté. Elle reprit ses esprits en s'écartant de Mathieu et s’effondra à ses côtés. Lui se rapprocha et ils se blottirent l'un contre l'autre tandis que le petit jour pointait dehors....